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...... Dans la brume ........

2 juillet 2008

Balourde mais pas ... (suite)

(publiée le 6 mars 2007 à 22h30)

 

Retournons à mes joies de gamine ou tout ce que mon corps aimanté a réussi avec brio à se prendre sur la gueule:

- je me suis souvenu, non sans douleur, qu'un beau matin d'été, dans une rue envahie de piétons en maillots et tongs (moi itou), la seule voiture qui a tenté le coup de passer, au ralenti, dans cette foule, m'a roulé... sur le pied!!! C'est rocambolesque! j'ai les images au ralenti, moi tranquilou tirant la manche de mon popa pour lui montrer le pneu en train de stationer sur mon petit pied, mon popa en train de massacrer le pare-brise de la voiture pour lui signaler, tout en finesse, qu'il faudrait qu'elle bouge de là... Le plus drôle c'est que les pôvres propriétaires de la totomobile venaient voir le docteur du lieu parce que leur fils venait de se prendre une boule de pétanque sur la tête (si, si! comme quoi y a pire que moi!)

- j'ai aussi sur le visage la marque palpable de ma maladresse maladive (enfin, selon moi ce sont les objets qui m'entourent qui sont maladroits! aprés, bien sûr, je ne m'explique pas bien que ca n'arrive qu'à moi!!! ). Sans rentrer dans les détails, pour m'éviter de repenser à cette soirée alcoolisée (trés... trop selon mon nez!), je me suis pris une baie vitrée, qui n'a pas explosée, pas la peine de vous faire du souci pour elle, mais qui m'a quand même explosé le nez!!! heureusement, encore une fois, j'ai été protégé de la douleur par ma bonne (?!) étoile ( et surtout par le haut degré d'imbibation que j'avais atteint à ce moment de la soirée! j'ai continué à m'amuser comme une folle sans me rendre compte des dégats, d'où la cicatrice ad vitam aeternam!!!). Alors, vous expliquer comment la baie-vitrée c'est retrouvé juste là sur mon passage, non je ne peux vraiment pas!!   

 

Voilà je crois bien que c'est tout finalement, mais vous avouerez que cette suite n'a pas la saveur et l'originalité de la première séquence... (ou comment faire de la pub pour le reste de ses posts boudés!)

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2 juillet 2008

Un secret

(publiée le 5 mars 2007 à 11h59)

 

"j'ai un secret, un secret à te dire dans l'oreille... que je t'aimerais toujours à la folie!!! youpi!"

Aprés cette joyeuse entrée en matière (pour les archi fans de msn, c'est une chansonnette qu'on peut avoir en son, style bisounours! une copine l'a retrouvé mais j'arrive pas, moi, à me rappeler où j'ai bien pu la ranger parmis tous mes albums musiques! encore sorry!) entrée qui n'a d'ailleurs rien à voir avec la matière! , je voulais vite fait vous parler de ma nouvelle addiction, celle qui fait que je reviens ici tous les jours, deux-trois fois par jour...

je suis ...  blogomane ou totalement accro à la lecture des autres blogs! je me connecte, je regarde si j'ai pas un nouveau comm' (hélas!!! non!), puis je surfe sur la liste des blogs mis à jour! je clique sur les noms qui m'attirent, les mots qui chantent, les idées sympa, les jeux de mots ingénieux; je zappe les blogs politiques, les fans de manga, les scrapblogs (?)... Sur certains, je ne fait que jeter un coup d'oeil, rien qui me colle, et puis sur d'autres... je suis étrangement envoutée... Depuis quelques jours, j'en lis quelques uns régulièrement, et je me sens bizarre! j'ai l'impression d'entrer dans un cénacle interdit, un monde supérieur où je n'ai pas droit d'entrée, encore moins de regard! ce sont des blogs reliés entre eux, tous se connaissent, ils semblent être amis, et ce qui me frappe, c'est que leur monde bloguesque est bien plus fin et intelligent que le mien! je me sens toute petite à côté d'eux, je n'ose rien dire, je ne fais que passer comme une ombre... je n'aime pas ce sentiment! je n'ai jamais aimé les faux-semblants, le monde irréel des blogs m'est tout d'abord apparu comme un gros simulacre derrière lequel on se cache pour mieux se refermer sur soi! Et voilà que maintenant j'en suis addict! Est-ce que ca signifie un changement dans ma façon d'être, un bouleversement dans ma perception des choses? Peut-être bien! je ne trouve plus désormais que lire un blog relève du voyeurisme; je trouve beaucoup d'attrait à connaitre les pensées de chacun et notamment de parfaits inconnus! J'adore m'imaginer la vie quotidienne de ces gens qui évoluent sous mes yeux mais dont je ne sais rien de leurs apparances! Il s'agit presque d'un jeu: serai-je assez douée pour découvrir la personne qui se cache derrière le blog? est-ce qu'un blog qui me plait peut être écrit par une personne qui me plairait? Est-ce que le fait de ne connaitre que l'intellect, sans aucun a priori vis à vis du paraitre, va me permettre de me prouver à moi-même que je préfére l'Etre!?? Ce sont des questions fondamentales finalement que la lecture des blogs posent!! L'éternelle confusion Etre-Paraitre! To be or not to be!

Je lis donc depuis quelques semaines un blog en particulier, tombée dessus par hasard! Il s'agit du blog secret (par rapport à ses proches, à sa femme) d'un homme qui nous y conte, notamment, ses infidélités et ses aventures sexuelles! Première approche, je laisse un comm' outré, sur sa façon de vivre! disons que je juge un peu vite! ca nous arrive à tous! disons aussi que là n'est pas le sujet et que je pourrais m'étendre longuement sur le théme de l'honnéteté dans le couple! Bref, je laisse et je m'enfuis un peu penaude, sentant bien que ce commentaire m'interdira pour les jours et les jours de reposter sur ce blog! Las, je n'ai pas pu m'en empêcher... j'ai été envoutée par l'écriture de ce type, par l'envie d'en savoir plus sur lui, par l'idée qu'un homme ausi cultivé ne pouvait pas être foncièrement mauvais! Et depuis, je suis comme amoureuse de son blog, j'y retourne tous les jours, je lis tout, tout ce que je n'avais pas lu avant de poster mon premier commentaire, tout ce qui m'avait échappé avant... J'ai découvert un homme beau! mais infidéle... c'est bizarre pour moi! je ne sais pas à quoi il ressemble et je m'en fous; ce qui est étrange c'est de me sentir attirée par lui alors qu'il applique à sa vie des principes si éloignés des miens! je ne veux pas faire ma prude ou je ne sais quoi d'autre, mais pour moi l'infidélité, volontaire et répétée, choisie comme un mode de vie, ca m'a toujours répugnée!!!!! c'est un sentiment nouveau et complétement ambivalent qui s'est emparé de moi! et je ne sais pas trop quoi en penser! surtout, ce qui est "drôle", c'est qu'à cause de mon commentaire, je n'ose plus rien dire sur ce blog; j'aimerais lui dire tout ca, même si c'est vain, même si ca ne rime pas à grand chose, mais je ne peux plus! Je passe telle une ombre (je n'ai jamais aussi bien mérité le titre de ce blog!), sans laisser de trace, tout en m'impregnant de cette lecture!

2 juillet 2008

embrasse-moi ou je meurs!

(publiée le 1er mars 2007 à 22h45)

 

J'veux un mec

" Non j'veux pas - me lever - m'habiller - J'veux un mec - Oui c'est bête - M'allonger pour la vie - Ca m'embête - J'veux un mec!

Non j'veux pas m'échiner - rigoler - j'veux un mec, j'veux un mec - ouais! j'm'entête - mais vos airs - ca m'inquiète - j'veux un mec - viens le mec!

Ton avis - j'en ai rien à foutre - tes amis - j'en ai rien à foutre - ton boulot et la gym - ton mal de ta clim - ton âme - j'en ai rine à foutre - ton argent encore moins - ta psy et tes horaires - écoutes moi!

Oui je vais pas m'calmer - oui je vais continuer - oublie les fleurs - j's'rais pas à l'heure - attends moi! - Tes illusions j'en ai pas loin - Mais si tu me fais bien l'amour - J'veux un mec - pas des fleurs !

                 Embrasse moi ou je meurs !!!!  .......... "

 

 

bon, je voulais vous mettre le son mais... ca beugue! ou c'est moi qui suis pas douée... plutôt oui! désolée. Mais tout bon disquaire (euh emule-aire? ca se dit?) a Adrienne Pauly dans sa boite à chansons... Moi rien que d'y penser, ca me donne envie d'bouger, d'sauter, de trépigner, de danser... et d'être embrassée... mais c'est pas encore pour ce soir!!! M.A. BOUGE-TOI!!! j'en ai marre! la période d'abstinence a assez duré, le boulot tu l'finira plus tard, y a pas que ca dans la vie, merde quoi!

2 juillet 2008

la môme Cotillard

(publiée le 1er mars 2007 à 19h35)

 

Je suis allée voir le film dont on nous rabat les oreilles depuis des lustres -et y a de quoi vu le sujet casse-gueule! (adapter la vie d'un mythe -déjà là ca craint - mais en plus un mythe à la gouillaye parigote: ouhla, danger! ). Et vas-y que sur toutes les chaines il n'y avait pas moyen de voir autre chose que la tête (fort jolie et sympathique je l'avoue) de Marion Cotillard... C'que je déteste ce systéme propagandiste... Peu importe que le film soit bon ou mauvais, ca les journalistes people s'en moquent comme de leurs premières culottes! non, à partir du moment où c'est tourné avec des tonnes de moyens (qui dit des tonnes d'argent dit des tonnes d'acteurs à l'affiche... et ca, c'est ultra vendeur!), et bien la télé prend le relais et nous vend l'objet comme un vulgaire article de consommation de masse! Donc, ca le devient forcément! y a qu'à voir le meilleur succés cinéma de l'année en france: c'est à se taper la tête contre les murs : "Camping"!!! non mais j'te jure! pour preuve que la qualité n'est pas vendeuse!

medium_lamme4ys.jpg

Bref, revenons à nos moutons: La Môme donc! un film d'Olivier Dahan, déjà connu pour son "Petit poucet" en 2001 et pour avoir réalisé les "rivières pourpres 2"! Finalement, un pas grand chose, un mec pas super connu, un jeunot à qui les producteurs ont confié une somme faramineuse et un scénar digne des plus grands... Je pars au ciné avec pas mal d'appréhension, je connais pas grand chose à la vie de la Môme, sauf ce que tout le monde sait, le mythe populaire, Cerdan et le reste, mais ca reléve tellement de la gageure, que j'ai peur! Autour de moi beaucoup d'enthousiasme, un ami vient le voir pour la deuxième fois en trois jours; j'ai vu des images de Cotillard, je sais qu'elle reléve à merveille le côté ressemblance grâce au travail de fou des maquilleurs... je sais aussi que Dahan a opté pour une réa non-rectiligne, un byopic en forme de caneva qui va et vient, d'une époque à une autre, sans tréve, sans pause... J'ai averti autour de moi que ce parti pris avait de quoi destabiliser...

Le film commence : le silence! puis une voix... LA voix, mais pas avec une chanson tape-à-l'oeil, pas avec "padam" ou "la vie en rose"; ca aurait été trop facile, Dahan l'a compris... et puis, immédiatement, on est emporté, non par la foule, mais par la vie de ce bout de femme, une vie incroyable, invraisemblable, digne des plus grands romans de Dumas ou de Zola! Non, du Zola surtout en fait, car dés le départ, on nous prévient que cette histoire se finit mal, et il en est toujours ainsi chez Zola: une histoire incroyable, une femme sorti du caniveau pour être propulsée au plus haut du firmament, mais qui, inexorablement, retombe par sa propre faute dans une fange plus profonde encore!!!

... J'ai adoré! la vie de ce temps, cette époque pas si lointaine où il nous semble que les gens vivaient comme au Moyen-Age, où une telle histoire pouvait encore se dérouler! Fille d'une chanteuse poivrote, élévée dans la rue, puis dans une maison close, dans un cirque, pour finir elle-même chanteuse des rues, vivant au jour le jour avec sa copine Momone... On dirait le début des Misérables... et ca se passe à la fin de la première guerre mondiale, dans notre bon vieil XXe siècle!!!  Puis appelée à devenir LA star française, peut etre la première "star" justement! vivant une histoire d'amour torride avec le champion du monde de boxe, qui se tue en avion pour venir la rejoindre... et les trucs incroyables continuent comme ca, jusqu'à la fin du film... Si on ne savait pas que c'est une histoire vraie, si on n'en était pas intimement convaincu, on serait en droit de se dire que c'est l'histoire la plus fantastique qu'on nous ait raconté depuis harry Potter!!!medium_la_mome.jpg

Les personnages sont géniaux, chacun, le peu de temps qu'il entre en scéne, vit de manière bien particulière; chacun fait VRAI! j'ai adoré Emmanuelle Seigner dans son role de prostituée névropathe, le rôle de Catherine Allegret en grand-mère rigide ; j'ai adoré aussi découvrir que Depardieu, que je ne supporte pas, ne fait qu'un caméo de quelques minutes tout juste, et en plus, presque sobre!!!

La réalisation par contre, je sais pas, pas sûre que certaines scénes de Piaf dans ses derniers jours étaient bien utiles, répétitives; pas sûres non plus du flou "artistique" de certaines images, peut-être voulant nous signifier que cette partie de la vie, Edith Piaf l'a vécue comme dans un rêve, derrière les brumes de la cocaïne?! , pas sûre que la vitesse des flash-back, leur place, soit trés efficace... Disons que ca ne m'a pas dérangé même si j'ai préféré la première partie de sa vie, l'enfance et la rue.

Enfin, il est évident qu'une critique de ce film ne pourrait se faire sans parler d'ELLE! de toute façon, on ne voit qu'elle, même derrière le masque, même quand on n'a plus conscience que c'est elle et qu'on croit voir revivre la môme... Elle est incroyable! tout le monde l'a déjà dit, et je ne voudrais rien rajouter, excepter que je suis contente pour elle... car depuis son rôle dans Big Fish, elle était un peu notre chouchou, la petite frenchie qui a commencé dans une bouze mais qui s'en sort trés bien maintenant! depuis Big Fish, je lis ses interviews, et j'y ai découvert une femme fragile et pleine de grâce, timide mais sûre de ce qu'elle veut, qui a du gout et de la culture, une femme que j'aimerais connaitre... Alors, voilà, Marion je suis fière de toi, et je t'envois un immense "bravo" du fond de la salle! Bravo l'artiste

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2 juillet 2008

Balourde mais pas lourde ( ;) j'en ris encore!)

(publiée le 28 février 2007 à 17h30)

 

Hier, dans mon lit, toute seule (faudrait pas que ca devienne une habitude!! M.A. t'as intéret à vite revenir!), je me souvenais de mes balourdises, et je me fendais (toute seule donc!)! parce qu'en fait, je me suis rendue compte qu'il m'était arrivé des trucs plutot loufoques...

- primo: trés jeune, en sport, sur un terrain de foot miteux de Trou-du-cul-du-Monde, je me suis reçu sur le dos, un poteau de but de rugby pourri par le temps!!! faut le faire quand même!!! déjà ne pas le voir venir, c'est nul, mais en plus, être la seule petzouille qui se le prends! merci! (bon en fait, de vous à moi, ne vous en faites pas pour moi, ca ne m'a pas écrabouillé le cerveau quoique vous puissiez en penser, ca a juste arraché un ch'ti bout de chair au bas du dos, un rien du tout! mais bon... sur le moment, j'ai eu trés mal! lol, et honte...

- segundo, ado cette fois, en camps de vacances, on faisait du vélo en groupe, et on passe au milieu d'un champ qui sert de terrain d'attérissage aux militaires qui s'entrainent à sauter en parachute... on se serre, sous l'abri protecteur des arbres... et moi, toute seule, je me reçois un parachutiste sur mon vélo! bon, ok, c'est le vélo qui a le plus souffert de nous deux (et le para!) mais c'est louche ca aussi! là, déjà, j'ai commencé à me poser des questions!

- tertio, un peu plus ado encore, avec la famille, on se proméne en montagne, et on rejoint tout d'un coup, tout là-haut, une route, et un terrain d'envol et d'arrivée de deltaplanes et de ... (?? bon, l'autre je sais plus le nom! vol-à-voile? non c'est pas ca! rho, je l'ai sur le bout de la langue, c'est pénible!) on regarde, c'est joli tout plein, on les voit s'envoler comme de grands oiseaux délicats, ca donne envie! et puis on nous dit de reculer parce qu'il y en a un qui revient... je suis juste un tout petit peu moins reculée que les autres, à peine quelques centimêtres... et je me le reçois dessus!!! bien comme il faut cette fois! une grande toile, je suis totalement emberlificotée dedans!!!

le quarto, on verra! peut-etre un nouveau souvenir qui me reviendra en tête, peut-être une nouvelle aventure qui me tombera bientot sur le nez!

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2 juillet 2008

The daffodils

(publiée le 26 février 2007 à 17h28)

 

je lisais le roman de Fforde et au passage d'un petit texte, me voilà transportée au pays de Shakespeare, Keats et les autres, et ce poéme, je ne peux le retranscrire en français (la seule traduction ne correspond pas du tout à l'idée que je m'en fait à la lecture...) Amusez-vous à le lire à haute voix et vous entendrez toute la magie du verbe anglais! je me suis régalée, les mots résonnent comme une chanson, un vrai petit délice ensoleillé:

I wandered lonely as a cloud

That floats on hight o'ver vales and hills,

when all at once I saw a crowd,

A host of golden daffodils;

Beside the lake, beneath the trees,

Fluttering and dancing in the breeze.

 

Continuous as the stars that shine

And twinkle on the Milky Way,

They stretched in never-ending line

Along the margin of a bay:

Ten thousand saw I at a glance,

Tossing their heads in sprightly dance.

 

The waves beside them danced; but they

Out-did the sparkling waves in glee:

A poet could not but be gay

In such a jocund company:

I gazed -and gazed- but little thought

What wealth the show to me had brought.

 

For oft, when on my couch I lie

In vacant or in pensive mood,

They flash upon that inward eye

Which is the bliss of solitude:

And then my heart with pleasure fills,

And dances with the daffodils.

                                 - William WORDSWORTH - 

2 juillet 2008

De l'oubli

(publiée le 22 février 2007 à 18h14)

 

je reviens tellement vite en fait que je suis déjà là!

bref, j'ai eu tout d'un coup une sensation brûlante de tristesse, une boule dans la gorge, une illumination soudaine sur la réalité trouble du souvenir et de l'oubli! bref, c'est pas clair tout ca, je m'explique:

il y a de ca pas mal d'années (déjà, mon dieu...), j'ai perdu (nous avons tous perdus) quelqu'un de trés proche, de trés aimée, une fée, un lutin, notre rayon de soleil, la trés parfaite et magnifique C., et le long deuil, l'attente horrible de la fin de la douleur, a duré, duré... trop sans doute, aujourd'hui encore, c'est un taboo, même son prénom, je ne peux l'entendre sans avoir le coeur brisé... mais comme pour tout, le temps a fait son vilain oeuvre, et nous avons peu à peu oublié la souffrance, jusqu'à oublié son visage, son sourire n'étaient les photos et les vidéos.

Parfois, de plus en plus rarement, nous avons des rémiscences de douleur, cette douleur morale si reconnaissable par ceux qui l'ont vécu, qui se transforme peu à peu, comme pour mieux nous marquer de sa trace, en douleur physique, le ventre qui se tord, plié en deux, les pleurs saccadés sans fin, sans pause, sans nous laisser le temps de respirer! j'ai cru crever nombre de fois par ces crises, je l'ai voulu encore plus de fois; j'ai pesté contre tous les dieux de la création, j'ai pleuré de n'avoir pas pu prendre sa place... Bientôt, trés vite, trop vite, son souvenir diffus ne restera plus que dans les images gardées précieusement dans nos albums; bientôt, je ne pourrais plus l'évoquer dans mon monde intérieur, je n'entendrais plus son rire, déjà il s'efface, déjà il m'est dur de le rappeler à moi! déjà les souvenirs personnels s'évanouissent, de plus en plus flous, jusqu'à, un jour, disparaitre totalement!

Et là... j'ai vu! comme cette impression est dure... j'ai vu sa photo, au milieu de toutes les autres photos, non distinguée au milieu des vivants pour ne pas stygmatiser sa disparition... et pourtant ressortant au milieu de toutes les autres, on ne voyait qu'elle : une image jaunie du passé, qui s'efface elle même peu à peu, si jaunie que déjà il commence à être difficile de distinguer le visage si on ne connait pas parfaitement la photo... et par ce phénoméne quasi-surnaturel, j'ai vu toute la vérité: l'oubli qui allait s'emparer de nous, qui nous tient déjà dans ses grosses griffes noires, l'obligation naturelle à oublier ce qui nous rend triste, ce qui nous fait souffrir véritablement! le temps, durant tout ce temps, a atténué son souvenir et par là même notre tristesse à l'avoir perdue, et son image, dans nos souvenirs particuliers, dans nos si chers souvenirs où nous aimons nous ébattre, est déjà comme sa photo, jaunie par le temps, comme si elle était trop éclatante pour nos yeux, pauvres vivants, elle nous éblouit et ne l'appercevant plus, elle nous échappe désormais...

2 juillet 2008

Je reviens! Attendez moi!!!

(publiée le 22 février 2007 à 16h44)

 

Une semaine que je suis la tête dans les cartons, les vrais cette fois! j'ai déménagé, ma vie est en chantier, emballée, pesée, rangée dans des ptits coins! c'est triste mais à la fois, c'est le signe d'un renouveau, j'espère... que va-t-il m'arriver aujourd'hui? avec quel proprio tordu vais-je tomber? aurais-je une voisine hirsute et bavarde, un voisin dragouilleur, un autre qui écoute du rap à fond... on verra ce que la vie me réserve, mais en attendant les potins, je reviens sur la toile... Et oui, depuis vendredi dernier, j'ai rien posté! premier gros trou dans mes écrits, premiers moments aussi sans le net, et ca fait du bien tout autant que ca manque! ah... les douces soirées sur son lit à lire un bon bouquin... que ca fait du bien!!! alors que les blogs, lecture et écriture, me prenaient tout mon temps! donc oui je suis bien accro, mais décidée également à m'accorder un peu plus de temps à moi! je viens d'ailleurs d'avaler le premier Jasper FForde, "l'affaire Jane Eyre", dont l'univers déjanté et multiforme m'a bien plu, même si j'ai trouvé la fin plutôt décévante (voire carrément loupée en fait! vu comment le bouquin appatait le chalant, on pouvait s'attendre à mieux qu'une vulgaire romance amenée à la va-vite, avec un grand méchant loup envoyé "ad patres" comme si de rien n'était! ca m'a fait penser à la mascarade du "da vinci code"! mais en mieux quand même, les stéréotypes en moins, moins fleur bleue aussi!). Bref, ca se défend quand même, et puis ca rafraichit, contrairement à mes derniers livres!

je me prépare mentalement à passer deux-trois semaines de plus sans M.A., qui travaille comme un malade, seize heures par jours, et ca devient dur, déjà... donc, j'ai fait ma réserve littéraire: un petit Balzac, comme d'habitude, un Steinbeick;le trés fameux "L'oeuvre de Dieu, la part du diable" qu'il me tardait de lire aprés le génial "monde selon Garp"; je dois aussi finir le Sépulveda, abandonné lâchement pour lire le Fforde (oh, deux jours, il me pardonnera bien!), et puis voilà, je pense tenir le coup comme ca! entre chaque séance, une petite remise à niveau bloquesque, et ca devrait filer doux... aprés tout ca, promis je me fais une chtite saga SF (d'ailleurs si vous avez une idée?!) de derrière les fagots, ca fera du bien! voilà, a tout', je reviens vite cette fois!

2 juillet 2008

ego trip

(publiée le 16 février 2007 à 00h13)

 

A Noel, j'ai eu droit, de la part de la belle-famille, au nouvel opus de Christine Angot! voilà, je suis dans le ptit tiroir des intellos! et on me demande même si je connais, si j'apprécie, si je pourrais faire une fiche de lecture, si je pourrais le repasser ensuite pour qu'on le lise... bref, moi je souris, faut bien, je dis oui oui, bien sur, quelle question! mais non, en fait, pas du tout! je connais pas, j'ai vaguement entendu parler de la femme, à la télé, dans une émission pseudo littéraire, donnant son avis (que je trouvais trés mauvais) sur un sujet qui n'avait rien à voir avec les livres... Et puis, moi et les auteurs "à la mode", c'est moyen, je suis pas emballée! alors, je commence à le lire que deux-trois semaines plus tard, les premiers mots me pésent, déjà, je comprend pas, non mais attendez là, elle parle d'elle ou quoi? c'est ca le fameux style Angot, raconter sa petite vie, par le bout de la lorgnette! bon, ca commence mal, je déteste ca, le nombrilisme, si encore elle avait une vie passionnante! mais non! elle nous raconte sa vie sexuelle, ses "rendez-vous" (titre) amoureux, manqués ou pas, attendus ou pas, fébriles ou pas, avec des phrases sans ponctuation (je déteste!), des répétitions sans fin (je déteste), elle écrit comme elle parle, comme elle pense, alors vraiment, c'est dur! je comprends l'idée, même le sens des premières pages, quasi outrageantes avec des détails sexuels trés poussés, totalement en contradiction avec tout le reste du livre; l'idée d'opposer bassement l'homme qui ne compte pas avec celui qui compte et dont le recit des rendez vous n'est plus alors que le long discours des sentiments pris sur le vif! donc, je comprends l'idée de départ! mais de là à en faire un livre, nom de dieu... elle se prend pour qui celle-là! si moi je me mettais à publier le récit de mes sentiments amoureux, tout le monde crierait au scandale, mais ce n'est pas un livre, mais on s'en contrefout de ta vie, mais qu'est-ce qu'on en a à branler de ce que tu penses en buvant ton café en attendant ton mec... voilà, c'est ce que je me suis dit pendant les presque 400 pages de ce bouquin (je n'abandonne jamais! même Werber et son horrible tome 3 des fourmis! ou tome 3 des Thanatonautes -il a du mal sur le long terme, faudrait qu'il s'en tienne à un seul tome!)! j'ai tenu, je suis pas fiére de l'avoir lu, j'ai l'impression d'avoir lu un journal intime d'ado!

maintenant, ouf, je reviens à de la vraie littérature: en prévision, un chti Balzac de derrière les fagots, un Sépulveda en cours, je prévois trés prochainement un Fred Vargas, et j'ai toujours sur le feu le Céline (mais là, j'avoue, j'ai vraiment du mal, ca fait des mois qu'il me cuisine!)

2 juillet 2008

morceaux choisis

(publiée le 14 février 2007 à 10h59)

 

"L"homme, grain de sable jeté dans l'infini par une main inconnue,

pauvre insecte aux faible pattes qui veut se retenir, au bord du gouffre, à toutes les branches,

qui se rattache à la vertu, à l'amour, à l'égoïsme, à l'ambition,

et qui fait des vertus de tout cela pour mieux s'y tenir, qui se cramponne à Dieu,

et qui faiblit toujours,

lache les mains et tombe..."                                      - FLAUBERT-

 

 

"Et l'amour est au monde pour l'oubli du monde"

        - ELUARD-

 

"Ses yeux ont tout un ciel de larmes.

Ni ses paupières, ni ses mains

Ne sont une nuit suffisante

Pour que ca douleur s'y cache.

Il ira demander

Au conseil des visages

S'il est encore capable

De chasser sa jeunesse

Et d'être dans la plaine

Le pilote du vent..."

- ELUARD-

 

"Oiseau tranquille au vol inverse

Qui nidifie en l'air

A la limite où notre sol brille déjà

Baisse ta deuxième paupière la terre t'éblouit

Quand tu léves la tête.

 

Et moi aussi de prés je suis sombre et terne

Une brume qui vient d'obscurcir les lanternes

Une main qui tout à coup se pose devant les yeux

Une voute entre vous et toutes les lumières

Et je m'éloignerai m'illuminant au milieu des ombres

Et d'alignement d'yeux des astres bien aimés.

...

Temps passés Trépassés les dieux qui me formâtes

Je ne vis que passant ainsi que vous passâtes

Et détournant mes yeux de ce vide avenir

En moi-même je vois tout le passé grandir

 

Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore

Prés du passé luisant demain est incolore

Il est informe aussi prés de ce qui parfait

Présente tout ensemble et l'effort et l'effet."            - APPOLINAIRE-

 

"Gonfle toi vers la nuit O Mer des squales

Jusqu'à l'aube ont guetté de loin avidement

Des cadavres de jour rongés par les étoiles

Parmis le bruit des flots et les derniers serments."

 

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